Dans la lignée de nos actions et interventions dans les médias ces dernières semaines, Solidaires Finances publiques est intervenu lors du CSAR du 3 juillet sur la campagne GMBI et sur son déroulement plus que chaotique.
Rappelons que devant la situation très dégradée des services et les conditions de travail catastrophiques des agents, Solidaires Finances publiques avait dénoncé le 26 juin dernier via un courrier à la Direction Générale, les difficultés des services et les choix opérés par la direction Générale.
Ce courrier, largement repris dans la presse, avait poussé la Direction Générale à demander un droit de réponse.
Or, très loin d’un mea culpa, l’administration a tout juste concédé que oui, la campagne GMBI ne s’est pas déroulée de manière idéale, qu’une partie de la population était passée à côté de la stratégie de communication mise en place, et que l’information en amont avait été probablement insuffisante… Et que de ce fait la réception très concentrée des contribuables avait dégradé la capacité des services à recevoir de manière correcte le public, et que le flux des contribuables avait provoqué une « thrombose » de nos accueils physiques…
Sur les autres points, tout est bien, tout va bien… L’administration se bornant à rappeler la décision politique qui a enclenché la campagne GMBI, la logique de recourir à un outil numérique et que des tests avaient bien été faits auprès d’utilisateurs (?) pour valider l’ergonomie de l’application…
Ainsi, rien sur l’absence d’accusé de réception, et de co-browsing. Rien sur les problèmes applicatifs récurrents et les questions fiscales encore en suspens… Rien sur les moyens humains et sur les suppressions d’emplois. Rien sur le retour massif de l’accueil physique et ses conséquences sur les services et les contribuables.
Pour la Direction Générale à part déplorer le fait qu’il aurait été préférable que les contribuables se déplacent plus tôt, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, et demain ça ira mieux…
Malgré les dénégations de la Direction Générale, nous maintenons que cette campagne GMBI est caractéristique de toutes les erreurs et errances dont est capable l’administration : Communication faite à l’économie, à la fois inadaptée et contre-productive, applications GESTODL et GMBI non finalisées, refus de toute écoute des agents et des représentants du personnel, croyance en un dogme techno-solutionniste forcément salvateur…
D’ailleurs, pour le Directeur Général, les problèmes soulevés par la campagne GMBI ne méritaient pas une telle médiatisation…
Nous sommes bien sûr d’un avis totalement opposé.
Les agents et agentes des Finances publiques jugeront.
GMBI : « Tout est bien, tout va bien, tout va pour le mieux qu’il soit possible. »